1 avr. 2011

NAO

On a halluciné quand la Direction a communiqué dans les magasins vouloir faire l’aumône d’une augmentation de 25 euros brut, montant tellement éloigné de nos revendications initiales.
On s’est mis à espérer quand elle a laissé entendre que cette année il y aurait plus de collectif.
On y a cru quand on a lu l’un des scénarios où 94 % des salariés seraient augmentés.
Mais on est très rapidement redescendu sur terre quand nous nous sommes aperçus que le montant avait été revu à la baisse de 5 euros.

Pourtant, ce scénario nous plaisait, 94 % de collectif, un scénar qui donnait envie aux syndicalistes les plus récalcitrants de signer un accord.
Seulement voilà, la multiplication des scénarii est venue polluer les débats car il fallait choisir entre une chèvre qui aurait pu donner du lait à en contenter le plus grand nombre ou les choux à 27 euros pièce pour les plus affamés. Sans compter la première mouture à 25 euros !!!

A Force Ouvrière, on a débattu, longuement, ardemment, patiemment, car nous sommes un collectif et nous ne décidons rien avant qu’une majorité se dégage de la mêlée.

Plus on réfléchissait, plus on se demandait s’il fallait se positionner sur des propositions de la Direction qui ne tenaient aucunement compte de nos revendications.

On savait notre demande de 100 euros d’augmentation légèrement utopique mais de là à opter pour une augmentation d’un cinquième, on avait du mal à s’y faire.
D’autant plus que nos autres modiques revendications (par exemple l’ouverture du DIF à tous et pour tout) étaient purement et simplement passées aux oubliettes. Pourtant, à la lecture de documents de travail fournis par nos interlocuteurs d’en face, où les quelques additions se révélèrent toutes fausses, on se disait qu’une formation DIF « faire une addition sous excel » ne serait pas inutile, même aux niveaux les plus élevés de notre hiérarchie.

Puis après réflexion on s’est dit qu’il serait dommage de ne pas signer un accord partiel, même pour 20 euros, les augmentations collectives étant une de nos plus anciennes revendications.
Alors on a averti la Direction qu’on était OK pour la chèvre. (scenario 2 )

Mais là !!! au lieu de se féliciter, ils nous ont annoncé que d’autres OS s’étaient décidés pour les choux, et ils nous engageaient à les imiter.

Nous n’entrerons pas dans les débats, chacun est libre de choisir.

On signera quand même un accord partiel, mais juste sur la prime vacance, rien d’autre, on tient à le préciser ! Au cas où la communication en trompe l’œil affichée dans les magasins laisserait planer un doute.

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La Section FO Fnac Relais