30 sept. 2011

PRIME DIVIDENDE : aumône et bâton



D’abord les faits: la loi sur le partage des dividendes, dernier fumigène politique de notre cher président, devait obliger les employeurs à penser « un peu » à ceux et celles qui suent le burnous au quotidien sans avoir le juste retour des bénéfices engrangés. C’était le joker tant attendu, celui qui devait améliorer le pouvoir d’achat en berne des salariés. C’était donc la fameuse « prime de 1000 euros »

Cet été, après avoir essoré la loi au Parlement et allumer de prudents contrefeux via une communication démagogique au possible, le gouvernement oblige donc les entreprises de plus de 50 salariés, celles qui ont distribué plus de dividende que la moyenne versée au cours des deux années précédentes (sympa l’entonnoir) à verser une prime aux laborieux qui triment tous les jours dans les soutes du CAC40. Et le navire Fnac se retrouve donc dans ce cas de figure !

Convoquées dans l’urgence, les organisations syndicales, prennent sur la tête dès le premier jour de cette pseudo négo , le montant de 200 euros bruts… Pour mémoire le groupe PPR a réalisé en 2010 14 milliards de CA pour un résultat net de 965 millions d’euros. Equitable ? Evidemment !
Deuxième réunion le jeudi 29 et la somme passe à ??? 220 euros brut ! Pourboire pour le petit personnel compris

Alors écoutez nous chers collègues : tout cela est dérisoire et nous rappelons d’ailleurs que notre syndicat était depuis le début totalement opposé à cette loi bidon qui ne fait qu’attiser le juste ressentiment de ceux qui à la fin du mois ne s’en sortent déjà pas. Refiler une poignée de figues aux salariés en guise de partage ne peut que vous encourager à vous organiser davantage pour défendre vos droits. Renforçons ensemble le contrepoids syndical et revendiquons sans complexe de véritables augmentations de salaires. Là est l’essentiel.

Alors que nous venons d’apprendre que les contrôles d’arrêt maladie se verront renforcer prochainement (distinction particulière pour Rhône Alpes) il est urgent d’organiser la riposte syndicale et médiatique. Fliquer les salariés qui déjà « dégustent » tant les conditions de travail se détériorent de façon croissante est la deuxième face de la médaille qui nous est aujourd’hui épinglée sur le gilet. Pile, je prends dans la tronche les 215 euros du soi disant partage. Face, je m’excuse d’être fatigué ou malade car l’actionnaire ne partagera pas toujours une telle somme.

Notre nouveau PDG parle de relancer le dialogue social ? : Pas de problème, dans un tel contexte de défiance, nous sommes prêts …Pour la prime dividende, rendez vous est déjà pris pour les NAO 2012. Pour l’absentéisme et les contrôles, les CHSCT et les DP seront sur le front. Nous organiserons aussi la communication qui va avec ...