Le bureau confédéral de FO était réuni ce matin 7 mai. Il s’agissait de
faire le point comme chaque semaine sur l’actualité et bien évidemment
sur les analyses, positions et action de la confédération.
Le
résultat de l’élection présidentielle, événement majeur de la vie
politique, était bien évidemment au centre des réflexions. FO, attachée à
la fois à la démocratie républicaine et à l’indépendance de
l’organisation syndicale, avait indiqué que « Pendant la campagne
électorale, les revendications continuent », éditant en février, sous ce
titre, un supplément de son hebdomadaire FO Hebdo qui reprenait ses
principales analyses et revendications dans le contexte de la crise
économique actuelle et face aux politiques économiques et sociales mises
en œuvre tant au plan national qu’européen et international.
Interrogé
par l’AFP ce lundi, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, en a
appelé, en écho aux propos de M. Hollande se présentant comme un
candidat normal, à un « dialogue social normal dans le respect du rôle
des interlocuteurs » de la part du Président élu et de son futur
gouvernement.
Pour Jean Claude Mailly "des relations normales,
cela veut dire qu'on ne soit pas critiqués, traités de corps
intermédiaires, stigmatisés, car cela ne ferait qu'envenimer les
choses", en référence, indique l’AFP, aux critiques adressées durant sa
campagne par Nicolas Sarkozy aux syndicats.
Mais cela veut dire
aussi "qu'on n'a pas besoin d'inscrire dans la constitution qu'il faut
nous consulter, avant de prendre une décision. En démocratie ça doit se
faire naturellement", a-t-il jugé. Dans son projet, précise l’AFP,
François Hollande prévoit d'inscrire l'obligation de concertation avec
les partenaires sociaux dans la Loi fondamentale.
Toujours "sur
la méthode", M. Mailly souhaite "un président qui préside et un ou une
Premier ministre qui gouverne" et « qu'on retrouve une distinction de
rôle entre les uns et les autres, c'est important au plan démocratique".
Interrogé
sur, le numéro un de FO attend des réunions bilatérales pour préparer
la conférence sociale prévue à la mi-juillet par M. F. Hollande
Jean Claude Mailly, a réaffirmé à l’AFP que FO "se sent libre face au nouveau pouvoir" pour défendre les revendications.
Sur
les retraites, il relève déjà "un premier point de désaccord" avec
François Hollande qui veut revenir au départ à 60 ans pour les personnes
ayant "cotisé" 41 ans, alors que FO demande que soient pris en compte
les trimestres "validés" c'est-à-dire y compris les périodes de chômage,
de maternité, etc, sinon ce "serait discriminatoire", a affirmé M.
Mailly.
Le Smic, le traité budgétaire européen et les risques des
plans sociaux sont, selon lui, les premiers gros dossiers sur la table
du nouveau pouvoir.