La stratégie dévoilée par le PDG Alexandre BOMPARD atteste d’une forte volonté de faire « grossir » la FNAC. Alexandre Bompard parle de nouveau Paradigme pour la FNAC : « il vise à mettre les clients au centre de notre activité et de nos métiers ». Au delà du jeu de sémantique, cela n'est pas sans nous rappeler les projets : « 100% clients » et « 100% révolution client » qui se sont traduits par des baisses d’effectifs toujours de plus en plus importantes et une charge de travail qui ne cesse d'augmenter……
Le PDG de la FNAC veut donc développer la FNAC, mais sur quel modèle ? Quelles seront les conséquences pour FNAC Relais ?
Premier point : « nos magasins ne seront plus organisés par produits, mais par univers d'usage ».Il faut comprendre que nous ne serons plus des vendeurs spécialisés par produit, mais des vendeurs poly compétents (c’est à dire polyvalents et rémunérés en tant que tel ?). Rappelons que les formations qualifiantes sont inexistantes à la FNAC et que les directions successives ont toujours fait baisser les budgets de formation.
Deuxième point : une trentaine d'ouvertures de magasins d'ici 2015 en périphérie des grandes villes, mais combien sur Relais ? Rappelons que le modèle périphérie n'est pas le modèle Relais. Les chiffres d'affaires développés en périphérie vampiriseront en partie ceux des magasins Relais. Ces derniers feront ils encore l’objet d’investissements conséquents ?
Troisième point : le renforcement de FNAC.COM et l'accélération de la dématérialisation des produits. Encore une fois, un CA développé au détriment de celui des magasins Relais. Ne sommes-nous que « des bras » capable d’agiter une souris ? La future gestion prévisionnelle des emplois sera capitale pour former, et accompagner les salariés des magasins. Cette prochaine négociation devra donc être ambitieuse en terme de moyens.
Quatrième point : le PDG de la FNAC « souhaite que la mise en œuvre de ce plan soit un levier de renouvellement du dialogue social ». Nous ne demandons qu'à le croire. Mais pour cela il faut être deux !
Les dernières négociations (handicap, RPS) qui se sont enlisées faute de volonté et de moyens n’ont aboutis à rien. Nous jugerons donc sur pièce dans les prochaines semaines : négo Mutuelle, GPEC entre autre.
Alors, oui, évidemment, nous savons que la FNAC régresse au niveau de son chiffre d'affaire et nous constatons également que certains départements (disque) sont en difficultés. Mais nous savons également que la FNAC donne énormément à ses actionnaires. Alors pourquoi seuls les salariés devraient fournir encore et toujours des efforts alors qu’on leur demande déjà tant ? Nous serons donc très attentifs aux modalités pratiques du dit changement …
Pour FO, ce sont les choix stratégiques de la FNAC depuis le début des années 2000 (gel des investissements sur Relais) qui ont mis en grande partie l'enseigne au pied du mur. Mais ce sont les salariés qui, à chaque fois, ont payé la note. L’entreprise devra donc assumer le coût social de son projet. C’est le juste prix de son ambition.
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