22 mai 2011

PRIME SARKO ET PPR





Les résultats sont désormais connus et officiels. Le groupe PPR a réalisé en 2010 un chiffre d’affaire de 14,60 milliard d’euros pour un résultat net de 965 millions d’euros, versus 951 millions d’euros pour 2009. Un dividende de 3,50 euros par action sera versé aux actionnaires au lieu des 3,30 attribués en 2009. En pleine crise, car les conséquences de celle-ci ne sont pas terminées, le rendement du placement PPR est particulièrement attractif.

Mais pour nous qui ramons dans les soutes du navire PPR, la vie ne changera guère tant nous subissons au quotidien les affres d’une vie chère et toujours plus difficile.
Dans une zone euro bouleversée par les ravages d’une crise voulue par quelques uns et subie par le plus grand nombre, il est urgent de répartir autrement des richesses qui filent sous le nez des salariés. Sans oublier les jeunes, les retraités et les chômeurs …

Mais c’était sans compter sur le dernier fumigène présidentiel qui consiste à obliger les grosses entreprises à verser une prime exceptionnelle si ces dernières distribuent plus de dividendes que l’année précédente. Nous sommes donc concernés et il va bien falloir que la Direction Générale de l’entreprise applique sans sourciller la promesse pré-présidentielle de l’actuel Chef de l’Etat. La balle est désormais dans le camp de la Direction qui ne devrait plus tarder à nous la renvoyer !

Mais soyons clair : si nous ne sommes pas favorables à ce type de prime qui est par définition, aléatoire, oublieuse des comptes sociaux et injuste car réservée à une minorité de salariés, nous ne laisserons pas pour autant les miettes de ce modeste cadeau nous échapper.
Sans état d’âme, nous réclamons donc le versement de cette prime qui reste à négocier et sans état d’âme nous continuerons de revendiquer de véritables augmentations de salaires.

Car cette prime ne doit pas servir de prétexte pour généraliser un nouveau type de rémunération qui nous donnerait la dangereuse illusion d’être associé aux vertus capitalistiques du groupe PPR ! Seuls le salaire et son pendant le salaire différé (cotisations sociales) doivent nous permettre de vivre décemment de notre travail. Ne l’oublions jamais …