5 sept. 2012

NON A PLUS DE FLEXIBILITE !!!






Vous trouverez ci joint les propos de notre Secrétaire Général au sujet de la soi disante nécessité de rendre plus flexible le marché du travail. Nous laissons bien volontiers la responsabilité à certains d'aller expliquer en quoi il est justement nécessaire de baisser les salaires ou de travailler plus pour le même prix !!!

Ce transfert à sens unique de la responsabilité des employeurs vis à vis des salariés est totalement inacceptable. Alors que les salariés ont déjà payé 4 fois la mise en place des 35h ( annualisation du temps de travail, modulation des horaires, quasi gel des salaires et productivité en hausse du fait de travailler plus en moins de temps) il est inconcevable sur le plan syndical de négocier une telle atteinte au droit du travail.

Le patronat (Medef) dont il faudra un jour aussi mesurer la représentativité réelle (....), souhaite en effet , pouvoir agir de façon unilatérale sur les 3 critères consubstantiels du contrat de travail et pour lesquels il est obligatoire, aujourd'hui, d'avoir l'accord du salarié : salaire, durée et qualification.
En bref, c'est le retour du travail payé à la tâche !!! Face à la pression du Medef, qui, plus qu'un syndicat d'employeurs représente davantage un lobby politique, notre position est claire :
Pas de négociation sur le principe d'une flexibilité étendue !



Mailly (FO) en "divergence de fond" avec Chérèque sur le coût du travail03/09/2012 19h43 - SOCIAL-SYNDICAT-EMPLOI - Monde (FRS) - AFP


PARIS, 3 sept 2012 (AFP) - Le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a lancé lundi une charge contre son homologue de la CFDT, François Chérèque, dont l'analyse "s'inscrit dans le social libéralisme" et il s'est dit en "divergence de fond" avec lui sur la question du "coût du travail".

La CFDT "sur le plan de l'analyse économique, s'inscrit depuis très longtemps dans ce qu'on appelle le social-libéralisme" et "ne veut jouer qu'à la marge sur les politiques économiques", a affirmé M. Mailly sur BFM Business. "C'est une divergence de fond", a-t-il dit.

"Le problème numéro un de la compétitivité n'est pas un problème du coût du travail" et "je ne vais pas dire, en tant que leader syndical, qu'il faut abaisser le coût du travail", a-t-il dit, alors que François Chérèque avait évoqué ce coût comme facteur de perte de compétitivité.

"Sur l'analyse de la compétitivité nous avons une opposition d'analyse" avec la CFDT, a insisté le leader de FO et donc "nous allons nous trouver sur des oppositions dans les solutions". "Cela ne va pas simplifier la négociation" qui doit s'ouvrir sur la sécurisation de l'emploi, selon lui.

Pour M. Mailly, la CFDT "veut être l'interlocuteur privilégié" du gouvernement et cherche ce statut "de manière permanente". "Moi, au titre de FO, je ne cherche pas à être l'interlocuteur privilégié", a-t-il dit.

Interrogé sur les propos de M. Chérèque au Journal du Dimanche qui avait qualifié du "niveau de la cour d'école" un bras de fer entre FO et le Medef sur le terme flexibilité, M. Mailly a répondu: "François Chérèque essaie de faire de l'humour. Parce qu'il y a la rentrée scolaire, il a parlé de la cour d'école". "Il a voulu jouer au prof, mais il n'est pas très bon prof d'économie!", a lancé M. Mailly.

Selon lui, dans la lettre de cadrage du gouvernement pour les négociations attendue le 10 septembre, "il n'y aura pas le terme de flexibilité, mais peut-être d'adapabilité".

"Je suis pragmatique, j'attends le document", a affirmé M. Mailly qui a réitéré: "si cette négociation a lieu, on sait d'ores et déjà qu'elle sera très difficile".