Une négociation s'est ouverte en vue d'un avenant à l' Accord Prévoyance. Ce régime Prévoyance enregistre un déficit conséquent, et l'assureur conditionne son renouvellement à un retour à l'équilibre.
1 - Politique de gestion du personnel délétère :
- Les cadres qui traditionnellement ne s'arrêtent pas, ont recours aujourd'hui aux arrêts maladies. Ce nouveau phénomène augmente considérablement les provisions de notre prévoyance et symbolise une dégradation très importante des conditions de travail, notamment au siège.
- Les salariés en invalidité notamment, sont licenciés sans reclassement pour inaptitude.
- Avec le recours massif aux intérimaires avec parallèlement une baisse des effectifs de 8%., les cotisants sont devenus "Peau de chagrin". Ne pas recourir au CDD est un choix de gestion de l'entreprise.
Rappelons nous que le groupe FNAC a touché plusieurs millions d'euros de CICE.
2 - Négociations interprofessionnelles :
Le MEDEF et certaines Organisations Syndicales ont signé l'allongement de la durée de cotisation pour le départ à la retraite, accord qui porte préjudice aux comptes de notre prévoyance en augmentant le montant des provisions de façon très importante. La direction de la Fnac porte la responsabilité de cette augmentation.
3 - Politique économique du Groupe FNAC :
Alexandre Bompard, Président-Directeur Général de Groupe Fnac a déclaré :
« Le Groupe Fnac affiche au 1er semestre 2015 des résultats qui confirment la solidité de son modèle. La croissance des ventes en France avec un taux de marge brute stabilisé, dans des marchés difficiles caractérisés par une forte intensité promotionnelle, démontre une nouvelle fois la force de notre enseigne. Ces résultats sont notamment dus à la contribution positive des leviers de transformation : croissance soutenue du canal internet, forte progression des ventes omnicanales, augmentation du poids des nouvelles familles de produits , poursuite de l’expansion sur les nouveaux formats. »
La FNAC va plutôt bien.
Dans le document (résultats semestriels) : "La trésorerie nette s’élève à 257 millions d’euros au 30 juin 2015, en hausse de 60 millions par rapport à son niveau au 30 juin 2014. Les capitaux propres s’établissent à 549 millions d’euros au 30 juin 2015 (contre 514 millions d’euros au 30 juin 2014)".
Rajoutons le plan des LTI (Long Time Intensive) où le CODIR FNAC s'est octroyé une "glorieuse" prime de 12 M€.
Nous connaissons le prix à payer de cette réussite qui nous a coûté socialement cher.
Pour toutes ces raisons :
Nous ne voulons pas que les remboursements soient dégradés. Nous ne toucherons pas aux garanties frais de santé pour financer la prévoyance.
Il faut augmenter les cotisations afin d'équilibrer le système.
C'est à la direction, seule responsable de payer et non aux salariés, déjà soumis à la "triple peine".