4 juil. 2016

L’emploi du dimanche

D'après un Tract FO Cgt Sud - FNAC Relais

Les bons apôtres favorables à la disparition du repos dominical vont certainement user de l’argument pour affoler le salarié, voire le culpabiliser au prétexte d’un risque pour l’emploi.

Du genre : si la Fnac n’ouvre pas les dimanches, il y aura des PSE, nom de Dieu !

Il faut faire remarquer à ces foireux que la Fnac ne s’est pas privée de nous faire subir moult plans sociaux, que les effectifs continuent de diminuer dans toutes les sociétés du groupe sans les coûts d’un PSE, et qu’au demeurant, il est encore prévu des économies de l’ordre de 50 millions, dimanche ou pas !

Pour la partie dominicale, la Fnac reste trop discrète sur l’emploi, osons donc forcer sa pudeur.
Tout d’abord, rappelons que les seules compensations envisagées seraient destinées aux Ets ouverts plus de 12 dimanches mais en excluant ceux qui le sont déjà plus de 12.

Ensuite, c’est l’engagement de compenser à hauteur de 2.6% pour ces Ets alors que par calcul, pour maintenir les conditions actuelles c’est plutôt 15% qui sont nécessaires ! Et on vous laisse imaginer, par exemple, la situation qui serait celle du disque, déjà sinistrée, avec un jour ouvert en plus...

Mais l’emploi, ce n’est pas qu’à la Fnac, car dans un contexte de faible pouvoir d’achat, si le consommateur achète le dimanche à la Fnac, il ne le fera pas en semaine et certainement pas davantage dans les autres enseignes, notamment les plus petites.

La Fnac est la seule à faire le forcing au niveau de la branche pour ouvrir les dimanches, les petites structures concurrentes qui ne pourront pas suivre se feront plumer avec des conséquences sur l’emploi, évidemment, mais plus loin. Chez nos cousins en quelque sorte…

Le travail du dimanche nuit aussi à l’emploi!
Et les 12 dimanches possibles depuis la loi Macron sont déjà 12 de trop.