Compte-rendu (non exhaustif) du CCE du 26 janvier 2018
- Information en vue d'une consultation sur les orientations stratégiques
Information en vue d'une consultation sur les orientations stratégiques
Une pizza industrielle n'est pas toujours ce qu'elle semble être. On est persuadé que le fromage occupe une place prépondérante-tout s'applique à le démontrer- alors qu'elle ne contient pas la moindre goutte de lait. Une présentation de la stratégie à la Fnac, c'est identique! En pizzaïolo aguerri, le DRH groupe exploitation s'est appliqué à charger son exposé en saupoudrage, en camemberts de toute sorte et autres textures de substitut, mais il n'a pas fait un fromage du volet humain. Pour les données tangibles et les effets prévisibles sur l'emploi, malgré la présence de cet éminent spécialiste, c'était râpé !
«Confiance +» ne s'inscrit pas en rupture avec le plan Bompard en reprenant ses recettes. Bilan de Fnac 2015, les effectifs ont fondu de 1500 postes sur le groupe et la stratégie s'est traduite essentiellement par un plan d'économies permanent qui a permis un petit 2% de rentabilité. «Confiance +» annonce le double de rentabilité avec 5%. Quel est le prix à payer pour le capital humain ? A force de rogner sur tout, les leviers d'économie deviennent rares. Les salariés peuvent redoubler d'efforts en se démultipliant, en macroéconomie, de façon macabre et cynique,ils n'arriveront pas à se soustraire à cette règle implacable: 1+1 n'est pas égal à deux. Il y a des continuités avec lesquelles on aurait bien aimé rompre. «Confiance +» a malheureusement de la synergie à revendre...
«Confiance+» mise beaucoup sur ce métier d'avenir, celui de client, cet employé idéal qui paie pour bosser gratuitement. Au nom de l'autonomie et de la simplification de son parcours, le consommateur est prié de contribuer à la prestation dont il va être le bénéficiaire. Dans le meilleur des mondes capitalistiques, les productions bénévoles de ce proclamé roi devront être fournies, si possible, avec le plus grand enthousiasme. Soucieux du développement des compétences et de la polyvalence de ce dévoué au tempérament peu velléitaire qui fait tout par lui-même, le plan «Confiance +» songe, lubie très en vogue en ce moment, à le transformer aussi en hôte de caisse.
À quand la VAE (validation des acquis de l'expérience) du client Fnac ? En attendant, ce travailleur de substitution répond à un objectif majeur, celui de compresser toujours davantage les coûts. On demande juste au client d'en être satisfait...
Le plan Fnac-Darty est décrit par ses laudateurs comme une agile «amazone» qui a su tirer profit de ses deux mamelles: internet et son maillage de magasins physiques qui corsète l'hexagone. Si l'enseigne peut bomber le torse sur sa politique omnicanale, il lui manque en revanche des bras dans ses établissements. Le faisceau concordant de projets sur l'encaissement, l'optimisation des surfaces sans évoquer les conséquences humaines et le déclin annoncé des marchés historiques font craindre le pire dans les années à venir sur des effectifs déjà bien amochés ou mutilés.
Dans la «whishlist» (liste des souhaits) des élus qui pourra être librement débattue au prochain Comex (comité exécutif), le maintien des effectifs sur site, ainsi que l'amélioration des conditions de travail arrivent en tête de liste. Pour que la confiance règne...
Une pizza industrielle n'est pas toujours ce qu'elle semble être. On est persuadé que le fromage occupe une place prépondérante-tout s'applique à le démontrer- alors qu'elle ne contient pas la moindre goutte de lait. Une présentation de la stratégie à la Fnac, c'est identique! En pizzaïolo aguerri, le DRH groupe exploitation s'est appliqué à charger son exposé en saupoudrage, en camemberts de toute sorte et autres textures de substitut, mais il n'a pas fait un fromage du volet humain. Pour les données tangibles et les effets prévisibles sur l'emploi, malgré la présence de cet éminent spécialiste, c'était râpé !
«Confiance +» ne s'inscrit pas en rupture avec le plan Bompard en reprenant ses recettes. Bilan de Fnac 2015, les effectifs ont fondu de 1500 postes sur le groupe et la stratégie s'est traduite essentiellement par un plan d'économies permanent qui a permis un petit 2% de rentabilité. «Confiance +» annonce le double de rentabilité avec 5%. Quel est le prix à payer pour le capital humain ? A force de rogner sur tout, les leviers d'économie deviennent rares. Les salariés peuvent redoubler d'efforts en se démultipliant, en macroéconomie, de façon macabre et cynique,ils n'arriveront pas à se soustraire à cette règle implacable: 1+1 n'est pas égal à deux. Il y a des continuités avec lesquelles on aurait bien aimé rompre. «Confiance +» a malheureusement de la synergie à revendre...
«Confiance+» mise beaucoup sur ce métier d'avenir, celui de client, cet employé idéal qui paie pour bosser gratuitement. Au nom de l'autonomie et de la simplification de son parcours, le consommateur est prié de contribuer à la prestation dont il va être le bénéficiaire. Dans le meilleur des mondes capitalistiques, les productions bénévoles de ce proclamé roi devront être fournies, si possible, avec le plus grand enthousiasme. Soucieux du développement des compétences et de la polyvalence de ce dévoué au tempérament peu velléitaire qui fait tout par lui-même, le plan «Confiance +» songe, lubie très en vogue en ce moment, à le transformer aussi en hôte de caisse.
À quand la VAE (validation des acquis de l'expérience) du client Fnac ? En attendant, ce travailleur de substitution répond à un objectif majeur, celui de compresser toujours davantage les coûts. On demande juste au client d'en être satisfait...
Le plan Fnac-Darty est décrit par ses laudateurs comme une agile «amazone» qui a su tirer profit de ses deux mamelles: internet et son maillage de magasins physiques qui corsète l'hexagone. Si l'enseigne peut bomber le torse sur sa politique omnicanale, il lui manque en revanche des bras dans ses établissements. Le faisceau concordant de projets sur l'encaissement, l'optimisation des surfaces sans évoquer les conséquences humaines et le déclin annoncé des marchés historiques font craindre le pire dans les années à venir sur des effectifs déjà bien amochés ou mutilés.
Dans la «whishlist» (liste des souhaits) des élus qui pourra être librement débattue au prochain Comex (comité exécutif), le maintien des effectifs sur site, ainsi que l'amélioration des conditions de travail arrivent en tête de liste. Pour que la confiance règne...