Compte-rendu (non exhaustif) du CCE du 14 septembre 2018
- La situation économique et financière de l'entreprise
- Internalisation de la paie
La situation économique et financière de l'entreprise
Le plan stratégique a beau être estampillé « Confiance + », cette appellation n'est en rien suffisante pour nous plonger dans un optimisme béat. La communication sur les résultats du groupe voudrait faire passer Fnac/Darty pour un « Eldorado économique ». Cette bonne santé en trompe -l'œil est essentiellement lié au développement des franchises et à l'ancrage de la consommation sur Internet. Dans le « même temps », les magasins font figure de « Cunégonde » désormais défraîchie. Pour la première fois en 2017, le seuil du milliard d'euros sur Relais n'a pas été atteint. Comme « Candide », les Fnac historiques multiplient les déconvenues et l'intifada de pierres lancées dans leurs jardins souvent laissés en friches, ne permet pas de cultiver raisonnablement beaucoup d'espoir en l'avenir.
La direction s'échine donc à jouer les « Pangloss » d'apparat en voulant faire croire au meilleur des mondes pour les futurs investisseurs, la réalité de Relais est littéralement différente. Pour dégager du résultat opérationnel, la Fnac a encore abusé des vieilles recettes en réalisant de nouvelles économies sur les frais de personnel. La stratégie 2015 s'est traduite commercialement par un amalgame d'expériences malheureuses. Les nouveaux relais de croissance, ni la vente des services avec laquelle la Fnac écorne dangereusement son image de marque et de sérieux, ne suffisent à compenser la chute des marchés historiques. Difficile de nager dans une benoîte béatitude en constant que la fréquentation des magasins a reculé de 13% depuis 2013. Pourtant, bizarrement, loin des discours conquérants et confiants, la construction budgétaire 2018 entérine avec fatalisme, cet état de fait avec un recul commercial programmé. De plus, le budget prévoit un inquiétant essor des frais de siège qui va fortement peser sur le résultat sur une période de 5 ans.
Les deux projets phares qui concernent Relais, le « concept Livre » et les « Shop in Shop » Darty ne brillent pas par leurs retombées économiques et sont loin des attendus. Est- ce vraiment la faute à Voltaire si la Fnac investit si peu dans ses magasins ? 12 M€ seulement pour presque 1 milliard de CA. Sans la participation du CICE à hauteur de 3,4 M€, l'investissement aurait vraiment fini le nez dans le ruisseau. La faute à Rousseau ? Les magasins qui auraient le plus besoin d'investissement, sont ceux qui sont traités le plus misérablement (Catégories C et D). Il n'y a point de hasard, aurait conclu Voltaire...
La seule vision lucide capable d'améliorer notre condition (de travail) serait d'en finir avec ce sinistre ratio Chiffre d'affaires / effectif qui dans une entreprise multicanal, ne correspond plus au travail réel. Une réflexion pas si candide pour redonner du peps au magasin, investir dans l'humain...
Internalisation de la paie
On a tellement combattu l'externalisation de la paie et son lot d'inepties, que chez FO, nous ne pouvons que nous réjouir de la nouvelle. Nous n'oublierons pas cependant tous les dégâts causés par cette mesure qui n'était pas si économique que prévue. La preuve, le retour de la paie en interne est essentiellement motivé par des questions de coût... C'est moins onéreux ! Il ne faudrait pas avoir de mémoire …
