Récapitulons : les négociations annuelles obligatoires sont l’occasion chaque année de porter nos revendications sur tout un ensemble de thèmes, tels que les salaires évidemment mais également les conditions de travail (effectifs, durée) , la formation, l’égalité professionnelle, le régime de prévoyance etc. C’est une obligation légale auquel la Fnac ne peut se soustraire.
Cette année et après les déclarations en apparence porteuses faites par les représentants de le Direction de l’entreprise (Exploitation et RH en personne) en marge de la négociation « Handicap », il semblait alors possible d’avancer sur tout un ensemble de sujets sensibles. La Direction souhaitait adresser aux organisations syndicales des signes positifs …
Mais la déconvenue n’a pas tardé à arriver tant nos interlocuteurs sur Relais semblaient éloignés des paroles évoquées plus haut. Non pas qu’ils fussent en contradiction flagrante avec ceux-ci ! Impensable. Mais au vu de leurs mines au mieux dubitatives, au pire indifférentes, il nous est apparu très vite que l’opération « COM » évoquée plus haut trouvait là ses limites.
Bref, après avoir écouté tout le tralala habituel sur les difficultés du moment, nous découvrons avec stupeur qu’il est désormais prévu de finaliser et donc d’acter par écrit « l’encaissement" pour les vendeurs des produits éditoriaux. Après avoir déjà établi de façon unilatérale de nouvelles définition de fonctions en 2005, tout en adressant un bras d’honneur aux syndicats par le fait de déroger seul à la classification conventionnelle de l’entreprise, nous apprenons qu’il est désormais nécessaire de faire encaisser des vendeurs déjà saturé de travail. Il faudra donc après les cascades de caisses à ranger, les listings à éplucher, les OP à n’en plus finir, les cartes à placer et éventuellement les produits à vendre si les clients ne sont pas trop nombreux dans le rayon, faire de l’encaissement et étoffer ainsi par notre sueur les bénéfices à sens unique de *Fnac.com.
Entre un individualisme malsain, une polyvalence à moindre coût et un management à la hache, le choix est donc fait camarade !!! Le goût du métier et la passion du produit passent après. Fatigue, usure psychologique, démotivation, pression tout azimut … Rien à foutre, ils continuent et continueront car l’agitateur culturel est prêt à tout, quitte à vendre des gaufriers sur la fameuse « Market Place » tout en agitant le hochet des RPS pour se donner bonne conscience.
Pour FO, notre plateforme sera par conséquent cette année non pas à choix multiples mais à contenu simplifié. Cela évitera de dérouler le catalogue des fausses espérances et de nous focaliser sur de l’accessoire au détriment de l’essentiel. Nous revendiquerons donc :
1 SALAIRES : une augmentation générale et la suppression du VIM (par un 14 mois) + prime transports pour tous
2 FORMATION : une refonte totale du DIF pour l’ouvrir à tous et pour tout
3 TEMPS DE TRAVAIL : transformation des temps partiels subis en temps complet
Nous vous communiquerons le chiffrage dans quelques jours et vous tiendrons au courant de l’évolution (ou pas) lors de la prochaine réunion.
*(site dont nous ne contestons évidemment pas l’intérêt commercial mais dont nous dénonçons l’appétit vorace à sens unique …)
Le 14/03/2011