Une chute de la consommation par ménage de 1,2%, un record historique en la matière, est prévue en 2013 par le Crédoc, le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie. Celui-ci attend également une nouvelle baisse du pouvoir d’achat par ménage en 2013-2014, ce qui représenterait «cinq années consécutives de baisse».
La surprise n’est cependant pas énorme au vu des derniers chiffres disponibles, notamment ceux de l’Insee qui indiquaient pour 2012 un recul du pouvoir d’achat de 1%, inédit depuis 1945, et une stagnation de la consommation des ménages. Pour les deux premiers mois de 2013, la consommation en biens ne stagne plus, elle passe sous la ligne de flottaison: -0,9% en janvier et -0,2% en février.
Il faut dire que, pour ne pas couler, les ménages avaient puisé fin 2012 dans leur épargne, dont le taux était passé de 16,2% au troisième trimestre à 15,6% en fin d’année. Le bas de laine, sur l’ensemble des Français, s’est même troué en 2012: il recule de 0,2 point par rapport à 2011. Le pays s’assèche.
Selon cette étude du Crédoc, les ménages vont continuer à rogner sur les dépenses dites arbitrables, comme les biens durables, l’alimentaire et les transports, ainsi que sur celles concernant les loisirs, la culture, l’hygiène et la beauté... Une perspective guère séduisante. Tout cela pour faire face aux «dépenses pré-engagées» (loyer, énergie,...), qui devraient continuer «de peser de plus en plus dans le budget des ménages».
Selon cette étude du Crédoc, les ménages vont continuer à rogner sur les dépenses dites arbitrables, comme les biens durables, l’alimentaire et les transports, ainsi que sur celles concernant les loisirs, la culture, l’hygiène et la beauté... Une perspective guère séduisante. Tout cela pour faire face aux «dépenses pré-engagées» (loyer, énergie,...), qui devraient continuer «de peser de plus en plus dans le budget des ménages».
Une véritable pierre au cou qui décourage ces «coups de tête» bénéfiques pour le moral: la proportion de consommateurs affirmant acheter impulsivement est passée de 61% en 2010 à 48% en 2013, le plus bas niveau enregistré depuis vingt ans, selon l’enquête consommation du Crédoc, datant de mars dernier.
Bref, plus de la moitié d’entre eux ont à la fois la tête sous l’eau et dans le guidon.