SIMULACRE
Si pour la Fnac, l’objectif du plan social est de réaliser
des millions d’€ d’économies, nous appréhendons les choses différemment puisque
nous connaissons les êtres de chair et d’os qui seront in fine les victimes de
la stratégie mise en place et qui ne seront pas en mesure d’en apprécier tout
le cynisme.
On attendait d’une direction qui avait choisi de négocier avec les syndicats et fixé un
calendrier serré, qu’elle soit en mesure d’assumer ses choix. En réalité, la
Fnac s’avère incapable de suivre la cadence qu’elle a elle-même fixé, nous
privant volontairement des éléments nécessaires à une négociation en pleine
connaissance de cause.
Rappelons que l’objectif des syndicats reste de préserver
l’emploi, les conditions de travail des survivants et d’améliorer les
conditions de départ des victimes.
Alors que le plan social est prêt depuis longtemps, la Fnac
fait de la rétention sur les informations qui nous permettraient d’amender
et/ou de contester leur projet.
Alors que nous sommes dans la construction et la proposition,
la direction n’évoque que des « principes philosophiques »
incompatibles avec la signature d’un accord. A tel point qu’il nous semble que
leur stratégie serait de nous voir claquer la porte pour pouvoir nous désigner
comme des « jusqu’au boutistes irresponsables ».
C’est donc pour donner l’illusion d’une négociation que la
direction s’est placée dans un véritable plan de communication tentant
d’accréditer auprès des observateurs, dont la DIRECCTE (inspection du travail),
qu’elle est animée de bonne volonté.
A l’examen des actes posés, nous sommes loin de la loyauté et
de la sincérité requises par les textes.