8 déc. 2017

inFO CCE 19 Octobre 2017

LA BONNE RÉSOLUTION - n°27
Compte-rendu (non exhaustif) du CCE du 19 octobre 2017
  • Consultation sur la politique sociale de l'entreprise
  • Projet de modification du règlement intérieur 


Consultation sur la politique sociale de l'entreprise

Depuis presque une décennie, les années de plomb n'ont cessé de se succéder en matière de gestion des effectifs. Inéluctablement,le plafond de verre du seuil de bon fonctionnement en dessous duquel les organisations des magasins ne peuvent plus fonctionner de façon correcte, a été atteint ou pulvérisé dans certains services.

Des indicateurs cruciaux du baromètre social montent dangereusement. Augmentation de la fréquence et de la durée des arrêts maladies et baisse global des effectifs, ces motifs conjugués affolent le mercure. Les salariés restants sont de plus en plus sous pression, quand, dans le même temps, la direction rechigne à recourir aux renforts d'appoints en cas d'absences courtes. L'absentéisme, conséquence de cette gestion à flux tendu du personnel, s'est envolé avec  une hausse de 20% de jours d'absence sur 2016. Au moindre pépin, les structures en place coulent une bielle. La cote d'alerte est trop souvent atteinte. Dans un tel contexte, faut-il s'étonner de la recrudescence des accidents de travail ?
Partir en formation devient également compliqué, les problématiques organisationnelles du dernier moment ne le permettent pas toujours. Malgré les efforts pour décentraliser les sessions dans les régions, les défections ne se raréfient pas.

Cette drastique politique «sociale» a du plomb dans l'aile! Rappelons l'essentiel, la santé des salariés au travail n'est pas en acier inoxydable.


Projet de modification du règlement intérieur 

En toute logique, la réactualisation du règlement intérieur consiste à se mettre en conformité avec les dernières évolutions législatives. Initialement, les règlements intérieurs ne devraient contenir que des dispositions se rattachant à la santé, à la sécurité ainsi que les règles générales et permanentes se rattachant à la discipline.

Que s'est-il passé à la Fnac ? Le brainstorming de la direction a t-il dégénéré en un concours de celui qui  proposera la clause la plus zélée et la plus créative pour «éviter toute insubordination» (Page 45 du PV du CCE)? Ou en une sorte de «vis ma vie de contrôleur de gestion» qui aurait tourné en paranoïa collective contre ses salariés présupposés délinquants ne songeant qu'à escroquer leur entreprise.

Sur la lancée, cette bien curieuse assemblée de cortex a travaillé du ciboulot pour intégrer «le best of de la décennie des cas les plus spectaculaires de sanctions disciplinaires» transformant le règlement intérieur en un invraisemblable fourre-tout dont la licéité et les interprétations  paraissent douteuses. Beaucoup de dispositions dans l'actuel projet relève de la science fiction, sont irréalistes et inapplicables dans la réalité du terrain, encore moins avec les effectifs des magasins. Avec une telle épée de Damoclès au- dessus de chacune des têtes, en faisant référence à des notions comme l'oralité, le «savoir- être» ou en insérant des dimensions éthiques qui concerneraient davantage un code de bonne conduite, un encadrement à l'esprit zélateur n'aura plus qu'à puiser dans les articles de son choix pour réaliser un vrai carnage. Les magasins de Relais ont malheureusement connu ce triste sort aux lendemains du règlement intérieur de 2008.