Depuis l’annonce de la suppression de 600 postes parue dans
le Parisien du 17 Juin 2013, la direction s’échine à démentir l’existence des
plans Phœnix (magasins parisiens) et Mars (289 disquaires). Si l’entreprise conteste ces deux projets,
elle ne se risque pas à prendre des engagements
et à donner des garanties sur l’absence de plan social futur.
La stratégie « Fnac 2015 » peine décidément à faire des émules. Déjà loin de convaincre
les salariés et certains hauts dirigeants de l’ex groupe PPR, les analystes des
marchés financiers semblent rejoindre tous ceux qui doutent de la «
robustesse » des fameux piliers « 2015 ». Annoncée en théorie
entre 18€ et 27€, l’action Fnac devrait démarrer bien en dessous pour sa
première cotation. Les vendeurs seront bien plus nombreux que les acheteurs.
Sous le règne Pinault, la montée en puissance des dividendes s’est réalisée au
détriment des investissements et des salariés.
Dans l’attente d’une revente depuis au moins 5 ans, la Fnac a laissé
passer quelques wagons et aujourd’hui, notre VRP Alexandre Bompard s’escrime à
vanter les charmes de la mariée…
Pour rendre la mariée plus belle, la réduction des coûts
demeure le « pilier » le plus sollicité du « plan
Bompard ». Avec un PSE sur
les fonctions « support », la fermeture de Fnac Italie, la
renégociation des loyers, la diminution des prestations sécurité et entretien,
la politique de modération salariale, la future participation rachitique et
autres mécaniques très bridées concernant votre rémunération, la chasse aux
« coûts » est certainement la partie la plus concrète de notre
quotidien Fnac. Quotidien « stratégique » beaucoup moins rutilant que
les concepts architecturaux des premières présentations de « 2015 ».
Dans le document AMF, on annonce à nouveau un plan d’économies de la même
ampleur (85 M€ ? 80M€ ? Autre montant ?). Après plusieurs
réunions d’instances, les élus attendent toujours de savoir quels types de
mesures vont pouvoir permettre d’atteindre de telles réductions de
coût ? La marge de manœuvre
n’existant plus ou presque, « l’effort » risque de peser
essentiellement sur les effectifs déjà
très « peau de chagrin ». Il
serait bon que la direction exprime clairement son plan d’actions en matière de
réduction des frais. Les réponses accumulées
depuis un mois sont particulièrement opaques. Et quand c’est (aussi) flou, y
‘a un loup !
Parmi tous les démentis, il y a un plus timide que les
autres : celui portant sur les disquaires.
Ces vendeurs éditoriaux ont retrouvé plus que jamais leurs lettres de
noblesse en redevenant disquaires. Cette filière a été au centre des débats de
la GPEC dont l’objet principal était un volet externe de départs volontaires
spécialement dédié. Notre organisation syndicale ne pouvait pas valider un
« PSE permanent ». La
direction a confirmé la poursuite de la diminution des surfaces, et par
conséquent la réduction des effectifs
afférents.
Avec cette introduction en bourse, la Fnac est à un tournant
de son histoire. Plus que jamais, soyons solidaires et vigilants !